Fabrose en PLSQ-F : un projet pour les joueuses et pour Laval
Par Gabriel Chagnon | @GabChagnon1
Après avoir fait son entrée dans le championnat de PLSQ masculine cette année, le club de soccer de Fabrose se joindra aux cinq clubs déjà existants de la PLSQ féminine en 2019, la ligue en ayant fait l’annonce le 9 juin dernier. Nous avons rencontré le président du club de la région de Laval, M. Yuusuf Abdillahi, afin d’en apprendre davantage sur ce qui attend les nouvelles venues en PLSQ-F.
Un projet qui ne date pas d’hier
Le projet de l’équipe masculine est né quatre avant son entrée dans le championnat. Celui de l’équipe féminine devait initialement suivre le même chemin : « Nous voulions faire les équipes féminine et masculine en même temps » nous indique M. Abdillahi. Or, aux yeux du président, travailler sur deux projets en même temps était peut-être trop ambitieux. Il a donc préféré retarder d’un an l’entrée de l’équipe féminine : « Lorsque j’ai vu que tout allait bien du côté masculin, j’ai informé la Fédération de soccer du Québec que j’avais l’intention de faire une demande pour une équipe féminine ».
Avec le recul, cela s’est avéré être une excellente décision. La nouvelle vient à peine d’être officialisée et Fabrose a déjà effectué toute une prise pour son entraîneur : Rabah Benlarbi, ancien entraîneur assistant de l’équipe féminine nationale de la Chine et ancien membre du staff technique de la Juventus. Ce dernier est d’ailleurs venu entraîner en mai dernier les différentes équipes AAA de Fabrose et c’est à ce moment qu’Abdillahi a été convaincu par l’entraîneur français. Il était la bonne personne pour mener l’équipe de PLSQ féminine aux plus hauts sommets.
Une année d’apprentissage
Le président de Fabrose aborde les débuts de sa nouvelle équipe avec une certaine sagesse : « La première année en est une d’apprentissage, la deuxième est une année de transition et la troisième est une année de performance » affirme-t-il. Or, l’entraîneur pourra certainement compter sur un effectif de qualité dès l’entame du premier championnat. Benlarbi possède de bons contacts, qui viendront se jumeler à un bassin de joueuses formées à Fabrose et provenant aussi de la grande région de Laval. « Je suis étonné de voir qu’on arrive déjà à avoir une bonne base de joueuses sur lesquelles nous pourront compter » s’exprime Yuusuf Abdillahi.
Afin de faciliter la conciliation entre les études, le travail et l’entraînement des joueuses, Fabrose cherche des commanditaires qui pourront aussi engager leurs filles et du même coup, les accommoder pour qu’elles puissent venir aux pratiques. « Si les joueuses ne peuvent pas pratiquer, elles ne peuvent pas progresser! » explique Abdillahi.
Du positif pour Laval
Cette nouvelle équipe de Fabrose s’ajoute à celle de Monteuil qui fera aussi son entrée en 2019 dans la PLSQ masculine. Cela porte le total à 4 équipes semi-professionnelles à Laval, signe de l’intérêt pour le soccer dans la région. « On est tous des Lavallois. C’est très positif d’avoir plusieurs équipes semi-pros à Laval, qui vont tous travailler dans l’intérêt de nos jeunes » affirme Abdillahi. Car s’il y a une compétition sur le terrain, l’objectif de tous ces différents projets demeure la progression des jeunes joueurs et joueuses : « C’est l’intérêt de la région qui prime en tout temps » conclu le président de Fabrose.
Maintenant que l’annonce est officielle, Abdillahi doit rapidement régler certains dossiers : « Notre priorité est de faire venir notre nouvel entraîneur pas plus tard que le début du mois d’octobre. Nous devons aussi déjà planifier la présaison et trouver des adversaires pour disputer des matchs hors-concours ». Fabrose pourra certainement s’appuyer sur son expérience de cette saison avec l’équipe masculine. Il n’en reste pas moins qu’il y a encore beaucoup à faire et qu’il y a toujours une part d’imprévues lorsqu’on met sur pied un tel projet. Or, si l’on se fie aux performances actuelles des hommes et au recrutement de M. Benlarbi comme entraîneur, l’équipe de PLSQ-F de Fabrose met toutes les chances de son côté pour réussir son entrée dans le championnat.
Les opinions des chroniqueurs ne reflètent pas nécessairement celles de la PLSQ et de la FSQ.