Des matchs de qualité pour nos arbitres féminines

 

Par Paméla O’Neill | @pamie9

 

En plus d’être une nouvelle option fort intéressante pour les joueuses de soccer, la PLSQ-F permettra à davantage d’arbitres femmes québécoises de continuer leur développement.

Les femmes dans l’arbitrage prennent de plus en plus leur place, pas seulement dans le soccer mais ce, dans tous les sports. Au Québec, la Fédération de soccer du Québec (FSQ) comptait 2003 arbitres féminines en 2017, soit 27% du membership global. Cette dernière année marquait la deuxième édition du programme d’excellence provincial, lequel regroupait 66 arbitres masculins et 26 arbitres féminins.

« Au Canada, les femmes ont toujours eu l’opportunité d’arbitrer au niveau semi-professionnel et professionnel masculin. On reçoit les mêmes évaluations et on nous offre les mêmes opportunités que les hommes. Au niveau international, ça prend un peu plus de temps, mais on a tout de même remarqué qu’en 2015, la FIFA a commencé à donner des séminaires mixtes pour que tous soient formés de la même façon » explique Carol Anne Chénard, une vétérane de l’arbitrage, qui cumule les participations aux Coupes du monde féminine et aux Jeux olympiques.

 

Progresser

Selon Chénard, les arbitres doivent participer à des matchs de bonne qualité pour devenir meilleures. Le soccer semi-professionnel de la PLSQ-F est donc une bonne opportunité pour les Québécoises qui n’arbitraient pas dans la PLSQ-M de continuer de progresser. « Parfois, on voit certains pays qui n’ont pas le même niveau de jeu qu’ici et cela affecte leurs arbitres. On doit arbitrer au meilleur niveau possible pour être de meilleures arbitres. Avec les qualités des joueuses du semi-pro, la qualité de nos arbitres va également s’améliorer » ajoute-t-elle.

« L’arrivée de la PLSQ féminine cette année constitue effectivement un avancement en terme de compétition du soccer féminin au Québec et cela permettra à plus de femmes d’arbitrer des matchs d’un niveau plus élevé », renchérit Sébastien Dubé, directeur à l’arbitrage par intérim de la FSQ.

 

Beaucoup de courage

L’arbitrage, nous le savons, ce n’est pas toujours facile. Soulignons le travail de ces jeunes femmes arbitres qui fouleront les terrains des équipes de PLSQ-F cette saison, voire même de la PLSQ-M dans certains cas. « Être un arbitre local, ça prend beaucoup de courage. J’ai toujours pensé qu’il était plus difficile d’arbitrer un match devant 50 parents plutôt que dans un stade de 30 000 personnes! » lance Chénard, qui participera cet été à la Coupe du monde féminine U-20 en France.

Selon elle, l’important est le mentorat et l’entourage, des éléments sur lesquels la FSQ mise beaucoup. «  Au Québec, pour les finales, les tournois, les Coupes AA, AAA… les arbitres sont souvent rassemblés et ils voyagent ensemble. Ils ne sont pas seulement là pour un match et ensuite ils rentrent à la maison. On investit pour amener les arbitres sur place et c’est super important! Les femmes surtout, elles ont besoin d’amis, de se sentir entourées. Ces occasions donnent la possibilité d’avoir du soutien et de pouvoir poser des questions à d’autres arbitres expérimentées » souligne Chénard.

Ce week-end, nous pourrons voir en action de jeunes femmes arbitres en PLSQ, notamment lors des matchs de la PLSQ-F, alors que les Lakers du Lac Saint-Louis rendront visite au Dynamo de Québec samedi à 13h et que l’AS Blainville recevra le CS Monteuil à 18h.

 

Les opinions des chroniqueurs ne reflètent pas nécessairement celles de la PLSQ et de la FSQ.