Une saison pour les joueuses

 

Par Paméla O’Neill | @pamie9

 

La PLSQ féminine reprend ses activités dans quelques jours. En raison de la situation actuelle, le championnat est réduit à quatre matchs et à quatre équipes. En discutant avec les dirigeants de chacune de ces équipes, un sentiment commun est ressorti : celui de vouloir faire plaisir aux joueuses.

Du côté du CS Fabrose, après de longs mois sans compétitions de soccer au Québec, il était impératif de faire partie de la très particulière saison 2020. « On espère que les filles vont avoir du plaisir à jouer ces matchs. C’est tout. C’est une année de plaisir pour les joueuses. C’est juste pour que le soccer continue d’exister au Québec » souligne Guy Zittel, président du club lavallois.

Ce dernier explique que la participation de Fabrose au championnat est également une façon de remercier les joueuses. « Nos joueuses ont toutes accepté de jouer pour le plaisir, sans demander de rémunération ou de remboursement de frais de déplacement. Elles le font pour le club. C’est une chose qui m’a fait très chaud au cœur. Ce n’est pas facile de remobiliser une équipe pour quatre matchs, mais elles sont là » ajoute-t-il.

Néanmoins, même si le contexte du championnat est différent, il n’est pas question de diminuer l’effort sur le terrain. « Même s’il n’y a que quatre matchs, les joueuses veulent gagner. Il n’y a personne qui voudra terminer au dernier rang » souligne Jean-Lou Gosselin, entraîneur de l’AS Blainville.

 

Consolider la vie de groupe

Cette saison marque également l’arrivée du CS Longueuil au sein du championnat féminin. « Les garçons vont avoir une saison alors pourquoi pas notre équipe féminine? Nous voulions que les jeunes filles du club aient aussi de quoi rêver » mentionne Gilbert Bayiha, entraîneur de la formation.

L’objectif principal pour l’équipe longueuilloise est que les joueuses s’amusent sur le terrain et vivent une première expérience dans la ligue. « Cette saison nous permettra de consolider l’esprit d’équipe qu’on veut mettre en place et consolider le groupe ainsi que la vie de groupe » ajoute-t-il.

 

Un baume pour la santé mentale

Parmi les équipes, Ottawa South United, qui évoluait en League One, s’est jointe au championnat québécois. Selon le directeur sportif du club Jim Lianos, jouer dans la Belle Province faisait beaucoup plus de sens pour minimiser les coûts de transport et la durée des déplacements, entre autres. « Nous vivons présentement des moments difficiles pour tout le monde. Et les athlètes ont besoin de jouer. »

De plus, Lianos ajoute qu’après une longue période d’inactivité, c’est très important pour les ligues, les clubs et les joueuses que le soccer soit toujours là. « Durant les derniers mois, les joueuses ne pouvaient pas s’entraîner comme à l’habitude. Il y une limite à faire des suivis par Zoom. Il était donc crucial de reprendre la compétition non seulement pour leur forme physique mais aussi pour leur santé mentale. »

 

Pour lancer le championnat, le CS Fabrose affrontera l’AS Blainville ce samedi au Complexe Bois-de-Boulogne à Laval alors qu’Ottawa South United accueillera le CS Longueuil, à l’Université du Québec en Outaouais.

 

Les opinions des chroniqueurs ne reflètent pas nécessairement celles de la PLSQ et de Soccer Québec.