Le FC Laval champion de la PLSQ !
Par Marc Tougas | @La90eminute
L’avenir est si brillant au FC Laval… qu’il se conjugue au présent.
Doté d’un effectif composé quasi entièrement de joueurs de 20 ans et moins – les vétérans Adama Sissoko et Wandrille Lefèvre sont à toutes fins utiles les seules exceptions –, le FC Laval a remporté le championnat 2022 de la Première ligue de soccer du Québec (PLSQ) et il l’a fait par la grande porte. Ce faisant, la formation de l’entraîneur Boubacar Coulibaly est devenue la troisième équipe différente dans l’histoire de la PLSQ à se qualifier pour le Championnat canadien, après l’AS Blainville et le CS Mont-Royal Outremont.
Déjà détenteur du premier rang du classement par un point avant la 22e et dernière journée du championnat 2022 chez les hommes, le FC Laval a empoché le titre de belle façon en s’imposant 3-1 contre l’AS Laval, dimanche. Les joueurs de Coulibaly ont bien réagi à l’incertitude concernant le classement, alors que le match de la veille du CS St-Laurent, l’équipe qui les talonnait au deuxième rang, avait été arrêté par l’arbitre avant la fin, si bien que le résultat de la rencontre était resté en suspens.
Les joueurs du FC Laval ont gardé leur sang-froid habituel après avoir vu leurs rivaux lavallois créer l’égalité 1-1 en deuxième mi-temps, ce qui leur a permis d’afficher le panache nécessaire pour aller chercher les deux buts supplémentaires qui ont fait la différence.
« Les joueurs ont vraiment été à l’image de l’ensemble de la saison parce qu’ils ont vraiment contrôlé le match », a indiqué Coulibaly en parlant de ses joueurs, qui ont complété la saison régulière avec un dossier de 15 victoires, une défaite et cinq nulles. « (Le but de l’AS Laval) n’a pas dérangé les gars, même qu’ils ont accéléré le jeu. Nous avons marqué trois très beaux buts, avec du talent, et la défensive n’a pas donné grand-chose, donc c’était vraiment un bon résumé de l’année. »
En route vers le Championnat canadien
Le FC Laval participera donc au Championnat canadien en 2023. Ce sera vraisemblablement l’équipe la plus jeune de la PLSQ à se présenter à cette compétition puisque l’ASB et le CS MRO, avant elle, ont aligné des effectifs comptant plusieurs joueurs d’expérience. Reste que selon Lefèvre, qui a pris part au Championnat canadien en 2021 avec Blainville et même avant avec Montréal en MLS, le FC Laval saura se défendre aussi bien que ses prédécesseurs.
« Ce qui sera peut-être notre atout l’an prochain, c’est d’avoir une jeune équipe qui aura la qualité de son insouciance, a affirmé Lefèvre. Ces jeunes-là ne sont pas des calculateurs, ils jouent avec leur instinct. »
Un instinct qui leur a permis d’avoir le dessus cette saison sur l’ASB et le CS MRO, des équipes toujours aussi aguerries, comme l’a fait remarquer Coulibaly.
« Ce qui est bien, c’est qu’on ne doit pas jouer (le Championnat canadien) la semaine prochaine ! Ce sont des jeunes joueurs mais il y a six mois, ils n’étaient pas au niveau qu’ils sont maintenant. Ils grandissent très vite, a noté l’entraîneur du FC Laval. Ça va être de gros matchs pour eux, mais on va utiliser tout le temps qu’on a pour les amener au niveau qu’il faut. »
Après avoir ajouté Sissoko à son jeune groupe en vue de la première saison du FC Laval en PLSQ, en 2021, puis Lefèvre pour la présente campagne, Coulibaly affirme qu’il envisagera peut-être l’embauche d’un autre vétéran la saison prochaine en vue du grand rendez-vous à l’échelle canadienne, mais sans plus. Il entend faire confiance au groupe actuel.
« Notre mission, c’est de faire jouer ces joueurs-là très tôt pour qu’ils puissent progresser et, éventuellement, s’il y en a qui finissent par aller aider le Canada, ça voudra dire que j’aurai fait mon travail », a-t-il affirmé.
Un groupe d’exception
Lefèvre affirme que le groupe de jeunes qu’il côtoie cette saison est l’un des plus exceptionnels qu’il ait vu au fil de sa carrière, et c’est ce qui explique qu’ils aient réussi à remporter un championnat plus vite que ne le prévoyait le plan à long terme du club.
« Malgré le talent qu’ils ont, et ils en ont beaucoup, ce sont des jeunes qui viennent avec la volonté de franchir des paliers, de progresser, de gagner, a souligné le vétéran de 34 ans. Ils sont faciles à diriger pour l’entraîneur mais pour moi aussi (en tant que vétéran), quand j’ai à parler, je n’ai pas des gens rigides ou réfractaires en face de moi. J’ai des jeunes qui écoutent, qui posent des questions. »
Lefèvre a aussi mentionné que la profondeur de l’équipe a été un atout important.
« L’effectif a beaucoup bougé au fil de la saison quand on regarde les 11 titulaires et les 18 joueurs habillés, mais l’équipe avait la puissance de livrer, match après match, le même niveau de performance. On a eu un groupe avec une profondeur d’individualités qui faisait que le collectif était toujours au top. »
Lefèvre ajoute que l’impact de Coulibaly à cet égard a été « majeur ».
« Quand un entraîneur est capable d’enlever trois ou quatre éléments à chaque match et de les remplacer par d’autres sans que le collectif ne souffre, c’est que tu prépares ton équipe de la bonne façon », a-t-il noté.
Et maintenant, la Coupe PLSQ
Le FC Laval devra maintenant disputer la demi-finale de la Coupe PLSQ au CS Longueuil, club qui a fini quatrième au classement de la saison régulière en vertu d’un bris d’égalité qui lui donnait l’avantage aux dépens du CF Montréal et du CS MRO. Le CS St-Laurent affrontera l’AS Blainville dans l’autre demi-finale, à l’occasion de la première phase de la compétition de coupe qui aura lieu pendant la fin de semaine des 15 et 16 octobre. La finale suivra le samedi 22 octobre à 20h au Centre sportif Bois-de-Boulogne à Laval.
« Nous avons plus de 10 joueurs qui viennent de commencer leur saison au cégep Montmorency et deux à l’université, alors on va probablement éviter de surcharger ces joueurs-là, qui ont déjà donné beaucoup, a indiqué Coulibaly. Il y aura un mélange de joueurs qui viennent de gagner le championnat et des jeunes de l’équipe réserve qui, normalement, avec le travail qu’ils ont fait, auraient mérité une chance plus tôt. Mais toujours avec l’objectif de bien faire. »
Lefèvre exclut toute possibilité de relâchement chez le FC Laval.
« On sait qu’on va être attendus par nos adversaires et il est hors de question qu’on leur donne la satisfaction d’arriver au match sans être préparés, », a-t-il lancé.
Les opinions des chroniqueurs ne reflètent pas nécessairement celles de la PLSQ et de Soccer Québec.