Le Celtix prêt à relever le défi de son match inaugural

 

Par Marc Tougas / @La90eminute

À la suite de près d’une demi-décennie de flirt entre le Celtix du Haut-Richelieu et la Première ligue de soccer du Québec (PLSQ), voilà que le grand moment est arrivé pour l’équipe d’expansion, qui disputera le match inaugural de sa toute première saison dans le circuit cette fin de semaine. Et pas question de laisser ce grand moment être gâché par la COVID-19.

Même si le championnat 2020 de la PLSQ a été réduit à 10 matchs par équipe chez les hommes, et même si pas tous les clubs du circuit aligneront des joueurs cet été, les dirigeants du Celtix n’en ont cure: ceci est un grand moment dans l’histoire du club de Saint-Jean-sur-Richelieu.

« Ce qui est dommage, c’est qu’on s’était donné des standards élevés au niveau des assistances, du happening (qu’on voulait créer) et des journées thématiques qu’on visait de mettre en place pour souligner l’apport de nos partenaires », a déclaré Rodrigo Pinochet, président du Celtix, dont l’équipe senior masculine attirait régulièrement des foules de 300 spectateurs à ses matchs à domicile dans la LSEQ. « C’est là-dessus qu’on souffre actuellement. »

L’annonce du Dr Horacio Arruda, jeudi de la semaine dernière, à l’effet qu’on pourra désormais tenir des événements réunissant 250 spectateurs, est toutefois survenue au bon moment, si bien que le Celtix pourra jouer devant ce nombre de partisans ce samedi 1er août à 16h au stade Alphonse-Desjardins. Ainsi en a décidé la santé publique de la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu.

« La difficulté, en ce qui nous concerne, ce ne sera pas la gestion des gens qui seront dans les estrades – le stade permet d’accueillir 1200 personnes et la distanciation sociale va être facile à faire — ce sera comment on va faire pour gérer les personnes qu’on ne pourra pas laisser entrer, a affirmé Pinochet. On a déjà notre clientèle, l’esprit d’appartenance est très fort au Celtix. C’est sans doute en raison de la nature de la communauté que nous avons à Saint-Jean, c’est beaucoup moins impersonnel que dans une grande ville, on est comme un grand village à Saint-Jean, alors les gens s’identifient beaucoup à notre équipe senior. »

Également en raison de la COVID-19, le championnat de la PLSQ-M se disputera à six équipes cette saison, les autres clubs membres ayant décidé de prendre une année de pause en attendant de revenir l’an prochain. Selon Pinochet, le Celtix n’a jamais songé à retarder son entrée en scène dans la ligue.

« On aurait pu prendre la voie facile et repousser ça, mais on a décidé de garder le cap », a indiqué le président de longue date du Celtix, un ancien joueur qui s’est notamment aligné avec le Vert & Or et l’Univestrie à Sherbrooke. « David Sauvry (l’entraîneur-chef) a travaillé super fort sur son recrutement et les gars sont au rendez-vous (aux entraînements) depuis le tout début… On a 36 joueurs avec nous (dans l’équipe première et l’équipe réserve), et le tiers de l’effectif est composé de joueurs qui ont été formés au club. »

Le Celtix était d’autant plus tenté de foncer qu’il mise sur une génération d’exception, qui a raflé plusieurs championnats du Québec dans les rangs U-21 et U-23 et qui est maintenant âgée de 22 à 25 ans, pour assurer une base solide au sein de sa première équipe senior. Ce noyau permettra aux siens, estime Pinochet, de bien rivaliser avec les autres clubs de la PLSQ en présence.

La direction du Celtix avait l’intention d’amener trois joueurs français cet été afin d’épauler ses jeunes et ce, dans le cadre d’un programme d’échange avec trois clubs amateurs des régions de la Bourgogne et de Paris, mais il faudra remettre le tout à l’an prochain en raison de la COVID-19. Le Haut-Richelieu misera toutefois sur deux joueurs des Patriotes de l’UQTR, champions canadiens universitaires en titre, et Pinochet s’attend à ce que les siens fassent belle figure cette année et ce dès samedi, même si l’adversaire sera l’AS Blainville, champion en titre de la PLSQ-M.

« Ce sera un gros test en partant, a reconnu Pinochet. (Leur entraîneur) Emmanuel (Macagno), qui a déjà été chez nous d’ailleurs, est un technicien de grande qualité qui compte beaucoup d’expérience. Blainville a su mettre en place un groupe de joueurs plus aguerri que le nôtre, et à ce niveau-là ça compte pas mal. Mais on va rivaliser, avec la dose d’humilité nécessaire pour un premier match.

« Reste qu’on a fait des matchs hors-concours contre des clubs de la Rive-Sud et on pense qu’on va être très compétitifs par rapport (à l’ensemble des clubs de la PLSQ). »

Dans l’autre match à l’horaire à l’occasion du week-end d’ouverture chez les hommes, le CS Longueuil reçoit le CS St-Hubert ce samedi à 18h30 au Centre Multisport à Longueuil.

L’autre rencontre initialement prévue à l’horaire entre Ottawa South United, l’autre équipe d’expansion de la PLSQ-M, et le CS Fabrose, a été remise au 11 octobre.

 

Les opinions des chroniqueurs ne reflètent pas nécessairement celles de la PLSQ et de Soccer Québec.