Une saison courte et enlevante

 

Par Paméla O’Neill | @pamie9

 

Le championnat 2020 de PLSQ-F a pris fin le week-end dernier avec une victoire durement arrachée de l’AS Blainville aux dépens du CS Fabrose. En dépit de la courte durée de la saison, les équipes ont donné tout un spectacle.

D’abord, après une saison impeccable, les Blainvilloises ont été couronnées. Il aura fallu des tirs aux buts pour départager les deux formations. Les championnes en retiennent un sentiment du devoir accompli. « C’est un accomplissement qui donne confiance au groupe. Pour certaines, avec qui je travaille depuis qu’elles jouaient au niveau AAA, il y a cinq ans, c’est un grand soulagement d’obtenir un premier trophée » mentionne Jean-Lou Gosselin, entraîneur blainvillois.

Qu’est-ce qui explique les succès de l’équipe? Selon l’entraîneur, c’est une combinaison de plusieurs facteurs. « On a pu reprendre l’entraînement extérieur un petit peu plus tôt que Fabrose, notamment. On n’a pas eu à se déplacer pour s’entraîner, comme ce fut le cas pour Ottawa. Ce sont des facteurs qui, au final, nous ont été favorables. Il y a aussi une certaine stabilité au sein du groupe. L’arrivée de nouvelles joueuses comme Valérie Sanderson, qui a marqué 5 buts, Nathalie Brunelle, qui a été efficace à la défense, puis le retour d’Alexandra Brunelle, qui était blessée l’an dernier, se sont ajoutées au noyau et ça a fonctionné! » lance-t-il.

 

Une compétition de qualité

Le CS Fabrose a failli surprendre l’AS Blainville en finale. Même si les Lavalloises ne sont pas reparties avec la coupe, le président de Fabrose est très satisfait de la deuxième saison du club en PLSQ-F. « J’ai été ravi de la qualité des joueuses et je découvre le potentiel féminin du soccer. L’an prochain, on va continuer d’en donner plus à l’équipe pour que les joueuses soient encore plus performantes » souligne Guy Zittel.

Le directeur sportif d’Ottawa South United, Jim Lianos, abonde dans le même sens. Même si les Ontariennes ont connu une saison difficile, qui s’est terminée par une autre défaite en petite finale, elles ont adoré leur première expérience au sein du championnat québécois. « Nous savions que le niveau de la ligue était élevée. Nous avons bien aimé le défi que cela représentait pour notre jeune équipe. C’est certain que les joueuses auraient préféré gagner, mais chaque semaine, elles faisaient face à une compétition intéressante. Et c’était ça l’important pour nous, pour en faire de meilleures joueuses » explique Lianos.

Ottawa South United a bien l’intention de prendre part au championnat féminin pour les prochaines années. « Pour l’an prochain, je crois que nous devrons former un groupe avec un meilleur équilibre de joueuses plus expérimentées et plus jeunes. Nous devrons trouver un équilibre tant au niveau de l’âge que de l’expérience de compétition des joueuses » analyse le directeur sportif.

Puis, de son côté, le CS Longueuil, qui en était également à sa première saison en PLSQ-F, a atteint son objectif de terminer la saison avec une victoire en battant Ottawa South United 4-0 en petite finale. « Cette saison a permis de créer un lien entre les joueuses. Il faudra maintenant renforcer les points forts et travailler les faiblesses en vue de la prochaine saison » affirme l’entraîneur Gilbert Bayiha.

Les équipes souhaitent toutes que la saison 2021 soit un championnat régulier, comme on l’a connu précédemment. D’autres équipes pourraient aussi faire le saut en PLSQ-F d’ici-là, ce sera à suivre durant les prochains mois!

 

Les opinions des chroniqueurs ne reflètent pas nécessairement celles de la PLSQ et de Soccer Québec.