Une bonne entrée en matière pour Ottawa South United

 

Par Marc Tougas / @La90eminute

 

Un nul de 2-2 contre un CS Saint-Hubert qui n’a plus rien du petit poucet qu’il était à ses débuts en Première ligue de soccer du Québec (PLSQ), voilà une entrée en matière qui n’est pas piquée des vers pour Ottawa South United.

Reste que selon l’attaquant de l’OSU Daniel Assaf, ce n’est justement qu’une entrée en matière pour l’équipe d’expansion de la PLSQ, qui évoluait en League 1 de l’Ontario ces dernières années. Le meilleur est à venir, a-t-il estimé.

Tout d’abord, parce que l’équipe ne s’entraîne ensemble au grand complet que depuis le 24 juillet, en raison des protocoles de santé publique imposés par le gouvernement ontarien. Ce premier match dans l’histoire de l’OSU en PLSQ, il est donc venu très vite.

« On était bien préparé pour ce match, mais on aurait pu mieux l’être encore s’il n’avait pas fallu arrêter l’entraînement, a noté Assaf après la rencontre de dimanche au parc Rosanne-Laflamme. On peut faire mieux, c’est sûr. Mais c’est un premier point après un premier match qui a été dur pendant 90 minutes… Ça va aller de mieux en mieux.

« Notre but, c’est d’être une des bonnes équipes de la ligue. On veut que l’adversaire, quand il nous affronte, se dise ‘Oh, Ottawa? Ça va être dur comme match… »

Reste qu’un point au classement, c’est déjà le même total qu’Ottawa a récolté en League 1, l’été dernier, en 15 matchs, après avoir affiché un dossier de trois victoires, quatre nuls et neuf défaites en 2018 dans le circuit qui est le pendant ontarien de la PLSQ.

Assaf, qui fait partie du club de l’OSU depuis qu’il est tout jeune, s’est aligné au sein de l’effectif sénior ces deux dernières années et il a vu, dimanche à Saint-Hubert, que jouer en PLSQ nécessitait certains ajustements par rapport à la League 1.

« C’était du soccer solide, du soccer physique, a indiqué l’attaquant d’origine égyptienne. (Les joueurs du CS Saint-Hubert) sont très physiques, je dirais que c’est la plus grande différence avec l’Ontario. En League 1, c’est physique, mais ils aiment surtout jouer au ballon. Ici aussi, ça joue au ballon, mais les joueurs sont aussi un petit peu méchants, ils aiment les duels, il y a des petits coups un peu sournois ici et là…

« Mais on a l’habitude, on affronte des équipes québécoises depuis qu’on est tout jeunes. »

Assaf, qui parle français et anglais à l’instar d’un bon nombre de joueurs du OSU, a fait remarquer par ailleurs qu’il a dû s’adapter à une certaine charge de travail supplémentaire qu’il n’avait pas en League 1: relayer à ses coéquipiers unilingues anglophones les instructions et conseils que les joueurs du CSSH se donnaient entre eux pendant le match.

« D’habitude, tu comprends ce que les joueurs de l’autre équipe disent et tu sais un peu comment ils vont réagir, a expliqué Assaf. Mais quand c’est en français, ça peut te dérouter un peu. Il a fallu que je communique à mes coéquipiers la bonne façon de réagir à ce qu’ils disaient. Par exemple, ils ont obtenu un coup franc sur l’aile et j’ai entendu quelqu’un chez eux dire ‘marquer’. Il a fallu que je dise à notre gardien de rester alerte (en vue d’un tir directement dirigé vers lui). »

L’OSU misera cette année sur une jeune équipe, dont l’âge moyen se situe autour de 20-21 ans selon Jim Lianos, le directeur général des opérations du club.

« Nous avons plusieurs joueurs qui ont joué en League 1 et, en raison de (la pandémie de la COVID-19), plusieurs des ligues d’adultes en Ontario n’ont pas repris leurs activités cet été, et nous avons donc vu plusieurs bons joueurs s’amener et exprimer l’intérêt de jouer pour nous. On espère donc être compétitif dès le début de la saison », a indiqué Lianos au cours d’une entrevue téléphonique accordée avant le match inaugural de son équipe.

« Nous voulions avoir une équipe en PLSQ parce que ça nous permettait de voyager moins qu’en League 1 (où plusieurs des équipes sont établies à Toronto), et aussi pour avoir une équipe où les joueurs qui ont grandi dans notre club, dans les rangs juvéniles, puissent revenir pour poursuivre leur parcours chez les séniors, après être passés par les rangs universitaires. »

En raison des protocoles de santé publique qui sont différents et n’avancent pas au même rythme dans les deux provinces, l’OSU disputera ses matchs « à domicile » du côté québécois de la frontière pour l’instant. C’est ainsi que son premier match local en PLSQ, ce samedi à 13h, aura lieu au terrain de soccer de l’Université du Québec en Outaouais, contre l’AS Blainville (2-0-0).

Dans les autres matchs à l’horaire en PLSQ-M cette fin de semaine, le Celtix du Haut-Richelieu (1-0-1) reçoit le CS Longueuil (0-0-2) samedi à 16h au stade Alphonse-Desjardins à Saint-Jean-sur-Richelieu, tandis que le CS Fabrose (0-0-1) accueille le CS Saint-Hubert (1-1-0) dimanche à 17h au parc Cartier à Laval.

 

Les opinions des chroniqueurs ne reflètent pas nécessairement celles de la PLSQ et de Soccer Québec.