Un recrutement intensif porte ses fruits au CS MRO

 

Par Marc Tougas | @TougasMarc

 

Luc Brutus le savait : l’arrivée du CS Monteuil en division masculine de la Première ligue de soccer du Québec allait le ‘forcer’ à en faire un peu plus côté recrutement cette année. Jusqu’ici, c’est de toute évidence plutôt bien réussi pour le CS Mont-Royal Outremont.

Puisque Sean Rosa et Ricky Teoli travaillent comme formateurs au CS Monteuil, l’entraîneur-chef des Griffons savait qu’il allait perdre les services de deux de ses piliers quand le CSM allait faire son entrée chez les hommes. C’est arrivé cet hiver et Brutus a su y pallier de brillante façon, comme en témoigne le fait que le CS MRO trône présentement au premier rang du classement.

Trois joueurs aux origines européennes ont notamment été recrutés : le défenseur écossais Drew Ramsay, un gaucher, le milieu français Julien Stellati et le milieu italien Flavio Colasanti, qui a joué en troisième division espagnole avant de venir jouer dans la NCAA à Miami.

« Avec le recrutement qu’on est allé faire, le groupe est supérieur à ce qu’on avait (en 2018) », a affirmé Brutus.

Les Griffons ont également profité de l’embauche du vétéran de la PLSQ Dex Kaniki, une association que les deux parties désiraient depuis un bon moment déjà. Kaniki, le Soulier de bronze de la ligue quatre fois au cours des cinq dernières années, apporte de la profondeur et de la variété à une attaque déjà bien garnie en joueurs de qualité au CS MRO, notamment en raison de la présence d’Adama Sissoko.

« (Kaniki) est capable d’être plus physique et hargneux dans le dernier tiers, ce qui vient compléter nos attaquants qui se caractérisent par la vitesse et la finesse, a indiqué Brutus. Dex a la vitesse mais il est également robuste, ce qui est utile dans les matchs serrés. Il joue bien de la tête, ce qui lui permet de récupérer les centres ; on en avait besoin étant donné qu’on a maintenant des défenseurs latéraux (dont Ramsay) qui sont portés vers l’offensive et lancent souvent des ballons dans la surface. (Kaniki) est capable de compléter ces jeux-là. »

Kaniki n’est pas le seul à produire puisque les Griffons ont marqué 12 buts en quatre matchs jusqu’ici. Sissoko en a marqué trois, tout comme Joseph Saint-Simon, mais on note surtout que huit joueurs différents ont trouvé le fond du filet cette saison.

« On s’attendait à ce que tout le monde puisse contribuer, a noté Brutus. Le groupe est certainement plus fort que l’an passé, il est beaucoup plus homogène, et il y a plus de profondeur au niveau du banc. On est nettement en avance sur ce qu’on avait l’an passé. »

« C’est le collectif qui prime, ce n’est pas juste l’affaire d’un joueur, on a plusieurs forces offensives et c’est ça qui fait qu’on est plus dangereux. Le danger peut venir de partout, a souligné Kaniki. Le gros plus, c’est le banc de touche. On a beaucoup de bons joueurs qui peuvent commencer les parties, ou encore venir tenter de faire la différence en fin de match. »

Cette profondeur et cette qualité se manifestent aussi en défensive puisque les Griffons n’ont accordé qu’un but dans leurs quatre rencontres.

« Il va y avoir des fois où l’adversaire peut avoir des bonnes occasions, mais c’est normal. En général, le groupe se comporte très bien défensivement, on est capable de faire une bonne transition au niveau défensif, a indiqué Brutus. On a beaucoup d’options aussi au sein de notre ligne arrière. C’est positif jusqu’ici et il s’agira de garder le cap. »

Il le faudra car l’AS Blainville est à seulement trois points du CS MRO avec un match en mains, et que la saison est encore très jeune, ce qui fait que les Griffons ont encore du pain sur la planche. Brutus prévoit intégrer d’autres joueurs à son alignement et peut-être même annoncer une autre embauche-clé en cours de saison ; d’ici là, le vétéran entraîneur va souligner à ses joueurs l’importance de rester concentré – le championnat ne comportant que 16 matchs cette année, la marge d’erreur s’en trouve d’autant plus rétrécie.

« L’élément le plus difficile et le plus important pour nous, ce sera de gérer les moments plus faibles dans un match, a déclaré Brutus. Il faut que le groupe soit capable mentalement de se tenir, et de se réajuster. Car on sait que si on fait ça, on a la qualité pour aller reprendre le match. »

« Il faut être prêt à chaque week-end pour perdre le moins de points possible », a renchéri Daniki.

Le CS MRO recevra le FC Lanaudière ce dimanche à 18h30 au parc TMR REC-3 à Mont-Royal. Les deux autres équipes encore invaincues dans la PLSQ-M cette saison, Monteuil et Blainville, seront également en action ce week-end, alors que l’ASB accueillera le Dynamo de Québec ce samedi à 14h au Parc Blainville, tandis que le CSM rendra visite à son rival lavallois, le CS Fabrose, dimanche à 16h30 au Cégep Montmorency. L’autre match à l’affiche opposera le CS St-Hubert au FC Gatineau, dimanche à 17h, au Parc Rosanne-Laflamme sur la Rive-Sud de Montréal.

 

Les opinions des chroniqueurs ne reflètent pas nécessairement celles de la PLSQ et de la FSQ.