Sarah Humes, attaquante explosive de l’AS Blainville

 

Par Paméla O’Neill | @pamie9

 

Après une saison difficile avec les Stingers de l’Université Concordia, la joueuse de l’AS Blainville retrouve sa confiance sur les terrains de la PLSQ-F.

 

Sarah Humes est une attaquante redoutable. À sa troisième année avec les Stingers, Humes a terminé au sommet des buteuses de son équipe, avec cinq réussites, à égalité avec Claudia Asselin, qui est également sa coéquipière en PLSQ-F. C’est d’ailleurs Asselin qui lui a proposé de tenter sa chance à Blainville. « Au début, je me disais que Blainville c’est loin! » lance l’athlète de Pointe-Claire. « Mais Claudia m’a dit que l’équipe est forte. Alors, je suis allée à un entraînement et j’ai beaucoup aimé les entraîneurs et l’atmosphère dans l’équipe » poursuit-elle.

Pourtant, il y a quelques années, le futur n’était pas tracé aussi clairement pour l’attaquante. Humes vient d’une famille de joueurs de soccer. Les quatre enfants pratiquent ce sport. Avant d’amorcer le quatrième secondaire, Humes a décidé de suivre les traces de ses deux grandes sœurs et de prendre le chemin du Massachusetts pour aller étudier à l’internat Phillips Academy. Elle y pratiquait le soccer, mais également le basketball et l’athlétisme. Son séjour aux États-Unis lui a permis de retrouver son amour pour le soccer, selon elle. « J’avais besoin d’une nouvelle expérience et d’une façon différente de voir le sport je crois. Pour l’apprécier encore plus et me rendre compte que je voulais continuer de le pratiquer » explique l’athlète de 20 ans. Elle excellait surtout au soccer et au basket, jouant au niveau AAA pour les deux sports. Après le secondaire, elle a dû faire un choix. « Ça a été difficile, car durant ma saison de basket, j’avais envie de choisir ce sport et vice versa. En plus, quand j’ai dû faire ma décision, j’étais en mode basket. Mais j’ai suivi mon instinct et je n’ai jamais regretté » dit-elle.

Malgré son talent indéniable, Humes n’était pas certaine de poursuivre sa carrière de joueuse de soccer à l’université. Elle est rentrée au Québec et a réussi à se tailler une place au sein des Stingers. « J’étais très jeune à ma première saison. J’étais très nerveuse de devoir jouer avec des filles plus vieilles que moi. J’ai pris du temps à m’adapter. Dès que j’ai pris un peu de confiance, j’ai commencé à compter des buts » se remémore-t-elle.

 

Les meilleures au Québec

Humes est définitivement devenue l’une des adversaires les plus redoutables du réseau universitaire. À sa première année, elle était utilisée plutôt en tant que milieu de terrain défensif et n’a enfilé qu’un seul but. Par la suite, son entraîneur l’a convertie en attaquante, un choix payant. À ses deux dernières saisons, Humes s’est hissée parmi les dix meilleures buteuses de la ligue. Individuellement, l’athlète peut être fière de ses performances. Au niveau collectif toutefois, c’est plus difficile. Concordia n’a récolté que quatre victoires à sa dernière saison.

En PLSQ-F, celle qui étudie en Arts et Science continue d’exceller sur le terrain. Elle se retrouve présentement au deuxième rang des buteuses de la ligue, derrière Évelyne Viens, du Dynamo. « Je suis vraiment impressionnée par le niveau de la ligue. On y retrouve les meilleures filles du Québec. C’est un bon mélange de joueuses qui ont joué avec l’équipe nationale ou aux États-Unis et il y en a beaucoup qui jouent dans le circuit universitaire québécois. Il y a des filles dans mon équipe que j’ai toujours affrontées! C’est agréable de voir comment elles sont en dehors du terrain » mentionne-t-elle.

Humes n’est pas la seule force offensive des Blainvilloises. Au sein de l’effectif, notons la présence de l’Haïtienne Roseline Eloissant. Humes n’a que de bons mots pour sa coéquipière : « Elle est très talentueuse et intelligente! Elle est vraiment impressionnante. C’est un privilège de jouer avec elle » louange-t-elle.

Pour Humes, sa fiche personnelle n’a pas d’importance : « Je ne me fixe pas un objectif de nombre de buts, je veux seulement m’améliorer en tant que joueuse. Dans les dernières années, je me suis beaucoup fiée à mes habiletés, mais maintenant j’aimerais en développer de nouvelles pour devenir une joueuse plus complète » souligne-t-elle.

Une triple égalité au nombre de points existe présentement entre Blainville, Fabrose et Rive-Sud. Pour le reste de la saison, il faudra certainement garder un œil sur l’AS Blainville : « On doit avoir un bon esprit d’équipe afin de gagner des matchs. On a eu un rappel à la réalité dans le premier tiers de la saison : on ne peut pas se fier au talent individuel pour gagner! On a compté beaucoup de buts mais on en a concédés beaucoup aussi. Si on travaille toutes ensemble, on a confiance de pouvoir vaincre n’importe quelle équipe » affirme Humes.

Blainville affrontera le CS Fabrose ce samedi, au Parc Blainville, à 19 h 30.

 

Les opinions des chroniqueurs ne reflètent pas nécessairement celles de la PLSQ et de la FSQ.