Monteuil en PLSQ-M dès 2019

 

Par Éric Chenoix | @EricVking

 

Alors que le CS Monteuil se préparait à un grand moment dans son histoire, le premier match de son équipe féminine en Première ligue de soccer du Québec (PLSQ), il a reçu une autre raison de célébrer. Quelques jours seulement avant le match, la ligue a confirmé au club que son projet de joindre la PLSQ-M allait se concrétiser. L’annonce officielle a été faite devant des tribunes bien garnies au stade Desjardins alors que le CS Monteuil s’apprêtait à recevoir les Lakers du Lac Saint-Louis en lever de rideau de la première saison de PLSQ-F.

« Nous travaillions sur le projet depuis le mois de mars 2017 », explique Marco Masucci, directeur technique du CS Monteuil. « Je crois que notre club a beaucoup progressé au cours des dernières années et l’ajout d’équipes semi-professionnelles était pour nous la prochaine étape logique. » Marco Masucci se dit épaté par la réaction des membres du club, qui se sont présentés en grand nombre au premier match de l’équipe féminine et qui sont très emballés par l’annonce de l’ajout d’une équipe masculine en PLSQ. « Cela nous prouve que nous avons pris la bonne décision! »

En ce qui a trait à l’approche adoptée par le club pour bâtir son équipe en vue de la première saison, elle ne sera pas différente de celle employée pour bâtir l’équipe féminine. Le CS Monteuil a le souci de s’inscrire dans la durée plutôt que d’obtenir des résultats immédiats. « Nous visons tout d’abord le succès à long terme, explique Marco Masucci. Nous cherchons surtout à bâtir un projet sain et durable qui servira de motivation à nos jeunes joueurs. À moyen terme, nous voulons une équipe qui joue bien, travaille de manière professionnelle et peut rivaliser avec les meilleurs. » Cela ne veut pas pour autant dire que le club n’a aucune ambition sur le plan sportif pour ses débuts. « Nous cherchons toujours à gagner, autrement ce serait injuste pour les joueurs qui font partie de l’équipe! »

Pour sa première saison, le CS Monteuil compte bâtir un effectif jeune et talentueux, épaulé par quelques vétérans qui devront assumer le leadership. À moyen terme, le club sera naturellement appelé à intégrer des jeunes issus de sa propre structure de développement. Le club a-t-il, à l’instar de l’AS Blainville, par exemple, mis en place un processus visant à encadrer les jeunes pour les acheminer jusqu’à la PLSQ? « Pour être honnête, nous n’avons rien prévu de particulier, révèle Masucci. Nous continuerons à travailler comme nous l’avons toujours fait. Selon moi, notre club profite d’un excellent encadrement en matière d’entraînement et nous sommes fiers de fournir un service technique complet à nos équipes. L’équipe semi-professionnelle est une motivation supplémentaire pour tout le monde. »

Après quelques années d’instabilité, la PLSQ a depuis peu le vent dans les voiles et les nouveaux venus se succèdent chaque saison. Marco Masucci conseille toutefois aux équipes qui hésitent encore à faire le saut de prendre soin de ne pas brûler les étapes. « Si des doutes persistent, c’est que ce n’est peut-être pas le bon moment de joindre la PLSQ, explique-t-il. Il faut énormément de temps et d’énergie pour monter un projet sérieux. Si un club est prêt à passer à travers ces moments difficiles et est convaincu de vouloir faire partie de la ligue, tant mieux! » Toutefois, pour le directeur technique de Monteuil, une PLSQ plus grande ne veut pas nécessairement dire une PLSQ plus forte. « Arriver à 10 ou 12 équipes solidement établies serait une grande réalisation pour le soccer québécois, mais si le niveau du jeu ou le niveau de professionnalisme en souffraient, cela enlèverait un peu de prestige à la ligue. » Il s’agit donc en grande partie de bien choisir les nouveaux clubs qui se grefferont à la ligue dans les prochaines années.

Parlant de nouveaux clubs, difficile de passer sous silence l’arrivée en 2018 du CS Fabrose, qui a déjà inscrit son premier gain en déplacement à Gatineau le week-end dernier. Pour Masucci, il est évident que le derby lavallois constituera un attrait. « Un derby aussi intense que le nôtre apportera nécessairement un petit plus pour les supporters et les joueurs, estime-t-il. Ce genre de match ne peut qu’être positif pour la PLSQ. » Masucci n’a d’ailleurs que des bons mots pour ses prédécesseurs lavallois. « C’est encore tôt dans la saison, mais Fabrose a été compétitif dans ses deux premiers matchs et ça, c’est bon signe pour le soccer à Laval. » S’il a très hâte au premier derby lavallois, Masucci se dit toutefois particulièrement emballé à l’idée d’affronter l’AS Blainville. « Ils ont mis en œuvre un projet pour lequel j’ai énormément de respect. L’équipe est bien entraînée et possède un fort sentiment d’appartenance. J’ai toujours hâte de voir Monteuil se mesurer aux meilleurs et pour moi, Blainville est la meilleure équipe. »

S’inspirer des meilleurs, se mesurer aux meilleurs et… battre les meilleurs. La route sera longue pour le CS Monteuil, mais le projet est prometteur, repose sur de saines fondations et sera sans aucun doute un bel atout pour la PLSQ.

 

Les opinions des chroniqueurs ne reflètent pas nécessairement celles de la PLSQ et de la FSQ.