Kelsey Wilson : la doyenne des Lakers

 

Par Paméla O’Neill | @pamie9

 

Âgée de 26 ans (27, dans quelques jours), Kelsey Wilson avait accroché ses crampons depuis trois ans déjà. En manque d’options intéressantes après avoir complété ses quatre années à l’Université McGill, elle reprend la compétition en se joignant aux Lakers du Lac Saint-Louis de la PLSQ-F.

Passionnée de foot et entraîneure à temps plein, Wilson a hésité un peu lorsque l’entraîneur des Lakers, Patrick Viollat, l’a invitée au camp d’entraînement, l’hiver dernier. Malgré son âge et la récupération qui peut prendre plus de temps, Wilson est décrite par son entraîneur comme étant une joueuse dominante. Elle a d’ailleurs inscrit deux buts en quatre matchs cette saison, dont un sur pénalty. « Pat était assistant-entraîneur lors de ma dernière année à McGill, alors on se connaissait déjà. Le bon niveau de la ligue m’a attirée. Je ne cherche pas à avancer ma carrière. J’ai déjà ma carrière en coaching à temps plein, alors je ne savais pas si je pouvais trouver le temps. Mais je tiens à amener mes expériences aux plus jeunes. J’essaie vraiment de les aider dans leur carrière. Mon choix n’avait donc rien à voir avec moi! C’était plutôt pour aider les futures générations » raconte la native de Pincourt.

 

Une entraîneure à temps plein

Wilson avait déjà un fort intérêt pour le coaching à l’âge de 18 ans. Elle a eu ses premières opportunités au sein de l’ARS Lac Saint-Louis et ensuite à titre d’adjointe avec l’équipe régionale. Wilson entraîne maintenant à temps plein au sein du programme sport-études ainsi qu’à Longueuil et à McGill. « Il n’y a pas beaucoup de femmes à temps plein dans le soccer. Je crois qu’il y a un manque d’opportunité de mentorat pour les jeunes femmes qui voudraient continuer dans le coaching. Mais le programme sport-études fait un bon travail en donnant un cours de coaching à leurs membres à un jeune âge, alors il y aura très certainement des jeunes filles qui vont aimer ça et qui voudront continuer » explique la bachelière en psychologie.

Wilson retrouve au sein des Lakers plusieurs joueuses qu’elle a entraînées. « Je croyais que ça allait être difficile vu que j’ai entraîné certaines des joueuses alors qu’elles n’avaient que 11 ou 12 ans. Mais la transition était plutôt facile. Elles sont à l’aise de venir me parler. J’essaie le plus possible d’amener mon expérience sur le terrain et mon calme lorsque les plus jeunes le sont moins, ce qui est normal. Et nous avons un groupe très jeune » poursuit-elle.

 

Un niveau de jeu attrayant

Durant sa jeunesse, Wilson a fait partie de l’équipe régionale du Lac Saint-Louis. Elle a été membre du Centre national de Haute Performance (CNHP) et a évolué pour les Lakers du Lac Saint-Louis au niveau élite. Son parcours la mena à rejoindre les Martlets de McGill, où elle a entre autres été nommée sur l’équipe d’étoiles du soccer universitaire canadien CIS. Durant l’été, elle jouait avec les Comètes de Laval. À la fin de son parcours universitaire en 2014, elle s’est retrouvée sans option. « Je n’étais pas satisfaite du niveau AAA au Québec. Mais j’ai connu une carrière assez longue et je savais que je voulais commencer à entraîner » mentionne-t-elle.

Wilson considère que le niveau de jeu de la PLSQ-F est supérieur à celui qu’elle a connu en évoluant en W-League, dans les dernières années d’existence des Comètes. La PLSQ-F se dresse maintenant comme une option alléchante notamment pour les joueuses qui terminent leur parcours universitaire, une possibilité qui lui a manqué. « C’est important d’avoir une ligue de ce type pour les jeunes filles de 15 à 17 ans qui peuvent aller regarder les matchs et aussi pour celles qui jouent au niveau universitaire. Le problème était qu’il n’y avait pas de ligue intéressante avant et c’est pour ça que je ne vois pas d’autres joueuses de mon âge ou plus vieilles qui jouent encore » souligne-t-elle.

Les Lakers connaissent un bon début de saison avec une fiche de 2-1-1, ce qui leur confère le deuxième rang au classement. Après un week-end sans match, Kelsey Wilson et ses jeunes coéquipières tenteront de continuer leur lancée en accueillant le CS Monteuil ce samedi, à Grier (Pierrefonds), à 15h.

 

Les opinions des chroniqueurs ne reflètent pas nécessairement celles de la PLSQ et de la FSQ.