Dynamo de Québec : « Privilégier le jeu »

 

Par Gabriel Chagnon | @GabChagnon1

 

Lorsqu’on entame un championnat, une certaine période d’adaptation est inévitable. C’est pourquoi on imagine mal Alfred Picariello, entraîneur du Dynamo de Québec féminin, en demander davantage à ses joueuses. Son équipe a remporté ses deux premiers matchs par la marque de 3-0, premièrement face au FC Sélect Rive-Sud puis contre les Lakers du Lac St-Louis en ouverture locale. Or, au-delà du pointage, il y a un projet à long terme que souhaite mettre en place M. Picariello qui ne dépend pas que du résultat.

« Les résultats, c’est tant mieux. Mais sur l’aspect offensif, il y encore des choses à travailler et ce n’est pas en deux matchs que l’on va obtenir le jeu que l’on souhaite » affirme celui qui est aussi directeur technique du club Ascalon de Saint-Georges. Le technicien croit même que les idées qu’il souhaite mettre en place ne se matérialiseront pas entièrement cette saison. Le processus sera graduel et le Dynamo pourra continuellement compter sur un bassin de joueuses développées selon la philosophie du club : « Pour les filles qui sortent du sport-études, il n’y a pas une grosse différence de travail entre ce qu’elles exécutent dans leur programme et ce que nous faisons avec l’équipe semi-pro » explique M. Picariello. En guise de preuve, soulignons que quelques joueuses qui complètent actuellement leur secondaire porte déjà le maillot du club de la capitale nationale.

Comment s’y prend l’entraîneur pour travailler l’aspect offensif du jeu? « Je ne suis pas un coach dirigiste. Il y a un échange entre les joueuses et moi. C’est un projet où on travaille ensemble » affirme-t-il. Picariello peut d’ailleurs compter sur un effectif d’une très grande qualité. Des joueuses telles qu’Évelyne Viens et Easther Mayi Kith évoluent dans le circuit universitaire américain. Et mauvaise nouvelle pour les adversaires du Dynamo : Gabrielle Carle, membre de l’équipe canadienne lors des Jeux Olympiques de 2016, et Arielle Roy-Petitclerc, qui reviendra d’une saison professionnelle en division 1 française, se joindront prochainement au groupe. Qui plus est, approximativement 90% des joueuses proviennent de la région de Québec, ce qui correspond aux objectifs à long terme du club.

 

L’importance de bien gagner

Deux victoires, six buts marqués et zéro but encaissé constituent probablement un début de saison rêvé pour n’importe quel entraîneur. Mais ce qui plaît aussi à Picariello, c’est la manière : « J’aime que les gens reconnaissent la qualité du jeu ». Les 500 spectateurs présents samedi dernier à l’ouverture locale ont su apprécier les jeux de passes des joueuses du Dynamo. Ce nombre représente d’ailleurs un record d’assistance à Québec, incluant les matchs de l’équipe masculine. « Pour que les gens viennent et reviennent, ils doivent voir du jeu, ils doivent voir du spectacle. C’est pourquoi on met beaucoup d’accent sur ces deux aspects. On cherche à privilégier le jeu ». Les concepts de victoires et de beau jeu ne sont pas nécessairement exclusifs, mais l’entraîneur ne peut pas concevoir le fait de gagner sans bien jouer.

L’aventure du Dynamo se poursuivra dimanche prochain avec un déplacement à Laval contre le CS Monteuil. Bien que Picariello souhaite que son équipe continue sur sa séquence victorieuse, on comprend très bien qu’il portera une attention particulière à la manière et c’est tant mieux pour tous les amateurs de soccer qui assisteront aux matchs de PLSQ-F cette saison.

 

Les opinions des chroniqueurs ne reflètent pas nécessairement celles de la PLSQ et de la FSQ.