CS St-Laurent : Un premier test en PLSQ-M ce samedi pour la génération dorée du club

 

Par Marc Tougas | @La90eminute

Après l’explosion de la fin du 20e siècle au point de vue quantitatif, le soccer québécois a énormément progressé qualitativement depuis. C’est là un état de fait qui peut se mesurer d’innombrables façons, notamment en examinant l’évolution d’un club comme le CS St-Laurent, qui disputera le premier match de son histoire en division masculine de la Première ligue de soccer du Québec ce samedi au cégep Vanier dans l’arrondissement montréalais.

Les premières démarches pour entrer en PLSQ ont commencé il y a cinq ans, mais on peut remonter encore plus loin pour trouver les origines de cet aboutissement logique que vivra ce club qui est notamment dirigé par le directeur sportif Rocco Placentino, ancien joueur professionnel qui a évolué avec l’Impact avant que celui-ci devienne le CF Montréal.

C’est ainsi qu’une première étape vers l’excellence est survenue en 2013 quand le club a gagné sa présence au sein du réseau AAA pour la première fois au tournoi de promotion de Soccer Québec. Une promotion qui a été obtenue, cette année-là et les suivantes, grâce à une génération dorée de joueurs nés en 2000, 2001, 2002 et 2003. Des joueurs qui étaient doués mais aussi bien encadrés, une génération qui passait alors de l’enfance à l’adolescence et qui a permis à ce modeste club local de commencer à côtoyer les grands et à rivaliser avec eux.

En avançant vers l’âge adulte, les joueurs de ce noyau se sont dispersés, certains atteignant même le niveau professionnel ou semi-professionnel, ici comme à l’étranger. Mais l’entrée en PLSQ du CS St-Laurent, annoncée publiquement en septembre dernier, a signalé le retour au bercail de plusieurs d’entre eux, et aussi d’autres joueurs que le club a formés par la suite.

« Dès qu’ils ont entendu la nouvelle, le téléphone de Rocco (Placentino) a explosé ! » a lancé Matteo Cabanettes, le responsable du programme senior du CS St-Laurent.

C’est ainsi qu’Alex Fleury, après avoir évolué en quatrième division en Italie avec Vis Artena, a réintégré le club pour vivre la saison inaugurale du CS St-Laurent en PLSQ. Tout comme Wesley Wandje, après avoir évolué en D2 en Ukraine avec le FC Podillya, ainsi que Yann Toualy et Jae Kyum Jeon, qui évoluent dans les rangs universitaires, le premier dans la NJCAA aux États-Unis avec Texas Hill College et le deuxième dans le réseau U Sports canadien avec l’université Saint-Francis-Xavier en Nouvelle-Écosse. 

« Ce seront des joueurs-clés sur lesquels l’équipe s’appuiera, a indiqué Cabanettes. Ce sont tous des joueurs qui ont le niveau pour jouer en PLSQ. »

À ce titre, des joueurs formés au CS St-Laurent qui évoluaient dans d’autres clubs, notamment ceux de la PLSQ, ont aussi été rapatriés. Ajoutez à cela tous les joueurs que le club continue de produire année après année, et le STL pourra déjà aligner de 60 % à 70 % de joueurs formés au club en première équipe PLSQ dès cette année, et de 70 % à 80 % de joueurs issus de l’organisation au sein de la réserve, a indiqué Cabanettes.

Même si les anciens qui sont de retour auront besoin de temps pour retrouver la chimie qu’il y avait jadis entre eux et pour s’adapter à la structure de jeu mise en place par l’entraîneur-chef Nick Razzaghi, et que ceux qui en seront à leurs premières armes au-delà du réseau amateur AAA auront besoin de temps pour s’adapter au contexte particulier de la PLSQ, le CS St-Laurent aura des ambitions, a affirmé Cabanettes.

« On veut atteindre le top-4, comme un peu toutes les équipes dans la Ligue se donnent cet objectif cette année », a-t-il dit, en faisant allusion au fait que les quatre premières équipes au classement à l’issue du championnat 2022 en octobre participeront ensuite à la Coupe PLSQ, un format de compétition qui a été adopté cette année en attendant de pouvoir retourner à une formule permettant à toutes les équipes d’y prendre part. « On veut montrer aussi que le club a des atouts, qu’on est une équipe qui attaque, qui n’a pas peur de jouer avec le ballon, d’offrir du beau jeu, de faire le spectacle. »

« La puissance » est le slogan et le mot d’ordre que s’est donné le club et l’équipe PLSQ du CS St-Laurent entend en faire la démonstration à plusieurs titres en 2022.

« On est là pour jouer, que ce soit avec du jeu long ou par de petites passes, dans l’optique de chercher à bousculer l’adversaire par notre vitesse de jeu, a souligné Cabanettes. On va beaucoup miser sur l’attaque, on a de très bons joueurs offensifs et on veut mettre ça de l’avant. On veut que les gens qui viennent voir les matchs repartent en se disant, wow, STL, c’est intéressant, il y a du beau jeu. Il y a une philosophie derrière et on veut qu’on puisse reconnaître la marque de fabrique de STL, qui est d’abord cette puissance. » 

Le premier test en ce sens aura lieu à l’occasion du match inaugural de samedi, qui sera disputé à domicile au cégep Vanier à compter de 17h30 contre Ottawa South United.

Dans les trois autres matchs à l’horaire samedi à l’occasion de la première fin de semaine de la 11e saison de la PLSQ, le CS Lanaudière-Nord recevra le CS St-Hubert au terrain Barthélemy Joliette à 16h30, le Celtix du Haut-Richelieu rendra visite au FC Laval au Cégep Montmorency à 18h et l’AS Blainville accueillera l’AS Laval au parc Blainville à 19h. 

Dimanche, le Royal Sélect Beauport se rendra sur la Rive-Sud de Montréal pour affronter le CS Longueuil au parc Laurier à compter de 17h30.

Les deux autres clubs du championnat masculin, le CS Mont-Royal Outremont et le CF Montréal, entreront dans la danse la fin de semaine suivante. Le CSMRO disputera entre-temps son match du premier tour du Championnat canadien contre Forge FC, mercredi le 11 mai à Hamilton.

 

Les opinions des chroniqueurs ne reflètent pas nécessairement celles de la PLSQ et de Soccer Québec.