Coupe PLSQ : La maîtrise du FC Gatineau, l’ascension du FC Lanaudière

 

Par Marc Tougas | @TougasMarc

 

La compétition de Coupe de la Première ligue de soccer du Québec (PLSQ) couronnera un nouveau vainqueur cette année puisque l’AS Blainville, qui a décroché le titre en 2016 et 2017, a été détrôné dès le premier tour cette année – non sans avoir décroché un deuxième championnat de saison de suite, faut-il préciser.

La finale de la Coupe PLSQ de ce samedi à 16h, qui mettra aux prises le FC Gatineau et le FC Lanaudière au Stade Desjardins du Centre sportif Bois-de-Boulogne à Laval, nous offrira quand même un favori et un négligé clairs, même si on ne peut parler ici d’un duel à la David contre Goliath.

 

Le favori : Gatineau

Le FC Gatineau doit être considéré comme le favori pour des raisons historiques et sportives.

Même si le club a changé de structure après la saison 2016, toujours est-il que le FCG a un palmarès impressionnant en Coupe PLSQ puisqu’il en sera à sa quatrième finale en six éditions, ayant participé aux matchs ultimes des deux dernières années après avoir signé la victoire aux dépens du CS Longueuil en 2014.

Côté sportif, le FCG a remporté ses trois matchs contre Lanaudière lors du championnat 2018, par un score cumulatif de 9-2, et a terminé troisième au classement avec un dossier de neuf victoires, cinq nuls et sept défaites. La troupe de l’entraîneur Sylver Castagnet a par ailleurs affiché un dossier de 3-2-1 à ses six derniers matchs du calendrier régulier, blanchissant l’adversaire trois fois durant cette séquence et n’allouant que six buts en tout. Le parcours en Coupe a été ponctué de deux victoires aux pointages impeccables de 1-0, devant Blainville en quarts de finale puis face au CS Saint-Hubert en demi-finale.

Bref, tout semble aller sur des roulettes.

« L’état d’esprit de l’équipe est exceptionnel, a indiqué Castagnet. Tous les joueurs sont hyper impliqués à l’entraînement, ils sont prêts à faire les efforts les uns pour les autres, on a un super groupe. Battre Blainville et St-Hubert, qui sont d’excellentes équipes, c’est pas du hasard, c’est pas de la chance, c’est pas parce que l’adversaire était amoindri ; c’est surtout parce que nous, on a fait ce qu’il fallait dans ces matchs-là.»

En défensive, notamment.

« On a à coeur de bien défendre, à coeur de se battre, de ne pas encaisser de but, a noté Castagnet. Les joueurs sont hyper courageux dans les derniers instants quand ça devient plus compliqué. On ne lâche pas, on est solidaires. »

Malgré tout, Castagnet sait qu’avoir le statut de favori ne veut rien dire.

« Il peut très bien y avoir un favori sur papier mais après, c’est le terrain qui décide et c’est sur un match, a-t-il souligné. On a été dans la même situation l’année dernière, on n’avait pas gagné à nos derniers matchs du championnat (comme Lanaudière cette année) et pourtant, on croyait à 100 pour cent dans nos chances. Il ne faut absolument pas sous-estimer Lanaudière et croire que c’est déjà gagné.

« On les battus à notre dernier match contre eux cette saison, mais ç’a été difficile (victoire de 2-1), a également dit Castagnet de Lanaudière. On a vu une équipe beaucoup plus en contrôle que lors des deux matchs précédents. Ce n’était pas la même équipe. »

 

Le négligé : Lanaudière

Le FC Lanaudière, qui fait partie de la PLSQ depuis la fondation de la ligue en 2012, est en finale de Coupe pour la première fois et sera en quête d’un premier trophée d’équipe.

Rien dans le parcours du FCL en saison régulière ne laissait présager un tel parcours en Coupe, du moins en terme de résultats, alors que le club a fini en huitième et dernière place du classement. Pas même les six derniers matchs du championnat : fiche d’un nul et cinq défaites, blanchi trois fois, seulement trois buts marqués durant cette séquence. Mais sur le terrain, dans la façon de jouer, on pouvait voir une éclaircie à venir, a indiqué l’entraîneur Joey Cortese.

« Ç’a quand même été des matchs où la victoire était à notre portée, et ç’a été très positif au niveau du jeu », a dit Cortese de ces matchs où son équipe n’a jamais accordé plus de deux buts à l’adversaire, hormis la défaite de 3-0 contre l’AS Blainville. « Les jeunes de l’équipe réserve qui ont été mis à contribution nous ont aussi donné une petite poussée d’énergie quant à la façon dont on essaie de jouer. Et devant le but adverse, les chances de marquer ont quand même été là. »

La courbe de progression s’est ensuite poursuivie en Coupe, alors que le FCL a dominé le match des quarts de finale contre Longueuil au chapitre des chances de marquer, selon Cortese, même s’il a fallu recourir aux tirs au but (remportés 5-4) pour départager les équipes après une nulle de 1-1. Et aller aux pénos avec un joueur de champ pour protéger le filet parce que le gardien avait été expulsé !

« On se disait que s’il en arrête un, on avait vraiment une bonne chance (de passer), et c’est ce qui est arrivé, a souligné Cortese. Il a fait un arrêt et nous, on n’a pas raté. »

Il y a ensuite eu cette victoire claire de 3-0 contre le Dynamo et ce, malgré l’incident qui est survenu lors du match contre Longueuil et qui a mené à la suspension très publique du joueur fautif du côté de Lanaudière. Cette victoire contre Québec a montré que les autres joueurs du FCL avaient su réagir avec maturité et aller de l’avant malgré l’effet perturbateur de l’incident au sein de l’effectif, quelques jours plus tôt.

« La façon dont les gars ont réagi lors du sifflet final (contre Québec), on pouvait voir à quel point le moral est bon », a noté Cortese.

Et le FCL a beau être la négligée des deux équipes en lice en vue de la finale de samedi, Cortese n’a pas l’intention de subir, samedi.

« On ne va pas changer notre manière de jouer », a indiqué Cortese.

Tiens, le FC Gatineau non plus. On verra ce que ça donne samedi.

 

Les opinions des chroniqueurs ne reflètent pas nécessairement celles de la PLSQ et de la FSQ.