Cindy Walsh ajoute la PLSQ-F à son impressionnant parcours

 

Par Sébastien Gauthier

 

Difficile de savoir avec exactitude l’âge moyen des athlètes évoluant au sein de la PLSQ-F cette année. Mais un rapide coup d’œil aux terrains vous dira que ça ne dépasse pas beaucoup l’âge légal pour prendre un verre après le match! C’est indéniable, la ligue mise avant tout sur la jeunesse.

« Pour moi, je ne regarde jamais l’âge de la joueuse, mais plutôt son éthique de travail, je suis toujours exigeante sur le terrain et je m’attends à ce que tout le monde donne son 100 %. Mais je dois avouer que, parfois, je sens vraiment que je fais mon âge lorsque je réalise que la plupart de mes coéquipières n’étaient même pas nées quand je m’alignais avec l’équipe nationale senior à 18 ans. »

Nul doute, Cindy Walsh fait presque figure d’extra-terrestre dans le circuit avec ses 39 chandelles. Mais peu importe sa date de naissance, celle qui évolue avec le FC Sélect Rive-Sud cet été joue un rôle de premier plan au sein de son équipe.

« Cindy est une joueuse avec une grande expérience et une belle carrière derrière elle, explique l’entraîneur-chef du FC Sélect, Marcelo Corrales, à propos de celle qui a fièrement porté les couleurs du Canada au niveau international à maintes reprises entre 1998 et 2010. Grâce à son calme à gérer les situations sur le terrain, sa détermination à chaque partie et sa préparation de match en match, elle est un modèle à suivre pour ses coéquipières. »

Après avoir joué pendant de nombreuses années pour les Comètes de Laval à l’intérieur de la défunte W-League (elle est aussi devenue l’entraîneur-chef de l’équipe), Cindy s’est tournée vers un niveau nettement plus récréatif en évoluant pour l’équipe O-30 de Varennes/Saint-Amable à l’été 2015. Mais puisque cette joueuse de défense ne fait rien à moitié en ce qui concerne son sport, elle a aidé son équipe à remporter le championnat canadien des clubs O-30 en 2016 et 2017.

Puis, cette année, elle a décidé d’ajouter la PLSQ à sa feuille de route.

« Comme je suis très compétitive et toujours à la recherche d’un nouveau défi, je n’ai pas hésité une seconde lorsqu’on m’a approché pour faire partie du groupe », raconte celle qui avait d’abord commencé à s’entraîner avec l’équipe au cours de l’hiver dans l’unique but de se tenir en forme.

« Mon objectif cette saison est de pouvoir garder mon niveau de jeu élevé afin de pouvoir contribuer au succès de l’équipe, tout en assumant un certain leadership auprès des autres membres du groupe, dit-elle. Sur le terrain, je dois surtout miser sur mon intelligence et ne pas oublier que mes jambes ne fonctionnent plus comme lorsque j’avais 20 ans! Je dois donc anticiper davantage les jeux et avoir un meilleur positionnement pour ne pas me faire déborder par des joueuses plus rapides. »

L’athlète native de St-Bruno assume donc parfaitement son rôle de modèle et s’est adaptée admirablement au niveau de jeu où les jeunes jambes sont reines. De son côté, son entraîneur espère que la démarche de Cindy incitera d’autres joueuses de haut niveau à tenter l’aventure.

« Cindy a l’expérience non seulement comme joueuse, mais aussi comme entraîneur, et son leadership amène le groupe à se surpasser, déclare Corrales. La PLSQ-F a besoin de beaucoup plus de modèles comme elle afin d’être véritablement considérée comme une ligue de haut niveau. Nous espérons que sa participation inspirera et incitera d’autres athlètes de différents réseaux de compétition à intégrer ce jeune circuit. »

Bien qu’elle ne s’avance pas trop sur son avenir à long terme au sein de la PLSQ-F, Cindy n’a pas du tout l’intention de mettre un terme à sa passion pour le ballon rond.

« Le soccer fait partie de mon ADN et c’est difficile pour moi de lâcher ce sport – j’ai déjà pris ma retraite à deux reprises, s’exclame-t-elle avec le sourire. Je vais également continuer à jouer avec mon équipe O-30 jusqu’à ce que je ne puisse plus garder le rythme. Ne soyez donc pas surpris de me voir encore sur le terrain dans 20 ans, en train de jouer dans une ligue de vieilles! »

 

Les opinions des chroniqueurs ne reflètent pas nécessairement celles de la PLSQ et de la FSQ.