Championnat canadien : L’ASB dans la détente et la bonne humeur

 

Par Marc Tougas | @TougasMarc

 

Dimanche soir, les joueurs de l’AS Blainville s’entraînent au Stade Desjardins du Complexe sportif Bois-de-Boulogne à Laval. Les échanges de ballons se font avec rigueur, mais dans la détente et la bonne humeur. Les blagues fusent, les rires aussi.

Mis à part l’endroit où les hommes de l’entraîneur Emmanuel Macagno se trouvent, rien ne laisse présager qu’ils ne sont plus qu’à quelques heures de disputer un match historique pour la Première ligue de soccer du Québec (PLSQ), à l’occasion du match aller de la série du premier tour du Championnat canadien 2018, face aux Blue Devils d’Oakville, champions de League 1 de l’Ontario.

« C’est une récompense qu’on a eue parce qu’on a fini champion (de la PLSQ en 2017), alors on ne va pas commencer à traîner ça comme un boulet et à être malheureux », a lancé Macagno après l’entraînement de dimanche, tenu au stade où aura lieu le match de mercredi à partir de 19h30.

Tout le monde parle d’un match historique puisque cette participation au Championnat canadien représente une première pour la PLSQ, mais Macagno n’a jamais voulu que ses équipiers le vivent comme tel. Parce que ce serait leur imposer un fardeau qui pourrait devenir inutilement trop lourd.

Macagno veut plutôt que ses joueurs vivent le moment présent comme ils le font à chaque match de championnat ordinaire, à chaque entraînement ordinaire. Il leur a d’ailleurs signifié cela de façon explicite, il y a quelques semaines.

« Je leur ai dit qu’on va d’abord essayer d’avoir du plaisir entre nous, que c’est d’ailleurs la raison pour laquelle on est là, qu’on est ensemble et qu’on fait du soccer, a indiqué Macagno. Ce match-là (mercredi), on va le prendre comme un autre, même s’il est un peu différent. Alors les gars (dimanche à l’entraînement), ils sont juste décontractés comme d’habitude. »

« Je ne pense pas qu’il y ait de stress, a confirmé de son côté le vétéran Maxime Leconte. Je pense qu’on va être même être plus libéré, parce que c’est du bonus. »

« On se prépare de la même façon, ça reste un match de foot », a quant à lui résumé l’attaquant Pierre-Rudolph Mayard.

Les joueurs de l’ASB auront d’autant plus raison d’être sereins qu’ils entreprendront la série aller-retour au total des buts contre Oakville – la suite aura lieu mercredi le 13 juin en sol ontarien – forts d’une fiche sans défaite en championnat 2018 de la PLSQ jusqu’ici (quatre victoires et deux nuls en six matchs).

« C’est sûr qu’aux niveaux mental et moral, c’est toujours mieux d’être invaincu, d’avoir gagné, a reconnu Leconte. C’est plus facile d’aborder des matchs après, tu n’as pas le stress de devoir absolument gagner la prochaine fois parce que tu as perdu. »

Les matchs de championnat ont également servi de bonne préparation en vue de l’affrontement contre Oakville, a reconnu Macagno.

« C’est sûr que (les clubs) de la PLSQ qu’on a affrontés depuis le début du championnat, ils nous ont bien préparés à ce match-là, parce qu’à chaque fois ils ont été super motivés en jouant contre nous, ils ont tous fait un gros match, a noté l’entraîneur de l’ASB. Des six matchs qu’on a eu à jouer, aucun n’a été facile. C’est (seulement samedi) qu’on a gagné pour la première fois avec deux buts d’écart, donc c’est pour vous dire que c’est très accroché.

« C’est mieux (comme préparation) que de gagner des 5-0, comme on a eu lors des matchs préparatoires. Tu risques alors de tomber dans un confort qui n’est pas la réalité. Alors que là, on a dû se battre tous les matchs. »

Macagno prévoyait profiter de l’entraînement de mardi soir pour donner à ses joueurs quelques renseignements sur la façon de jouer d’Oakville, mais sans plus. Il invitera plutôt ses joueurs à faire confiance à leur façon de jouer pour triompher, comme plusieurs d’entre eux l’ont fait dans les rangs juvéniles, lorsqu’ils ont disputé les championnats canadiens des clubs ou des sélections provinciales, et ainsi affronté une série d’équipes des autres provinces qui leur étaient relativement inconnues.

« C’est l’inconnu, mais ce sont quand même nos voisins, donc on sait un peu à quoi s’attendre », a souligné Mayard.

« Ce sont des équipes assez physiques, qui sont très disciplinées défensivement, donc il faut s’attendre à ça (mercredi) », a ajouté Leconte en parlant des équipes ontariennes en général.

Tout le monde apprendra à mieux connaître Oakville ce mercredi soir, y compris les 500 partisans et plus de l’ASB qui viendront encourager les leurs et qui composeront plus de la moitié de la foule au Stade Desjardins.

Calendrier complet et billetterie.

Les opinions des chroniqueurs ne reflètent pas nécessairement celles de la PLSQ et de la FSQ.